Le Service hydrologique national d'Environnement et Changement climatique Canada est chargé de mesurer et de surveiller le débit volumétrique, ou « débit », et le niveau d'eau, ou « niveau », des rivières et des lacs à travers le pays. En collaboration avec des partenaires financiers, notamment les provinces, les territoires et les autorités locales chargées de la conservation, nous exploitons des milliers de stations hydrométriques à travers le Canada. Ces stations hydrométriques fournissent des données essentielles utilisées par les scientifiques, les ingénieurs, les décideurs politiques et les communautés
Le Service hydrologique national d'Environnement et Changement climatique Canada est chargé de mesurer et de surveiller le débit volumétrique, ou « débit », et le niveau d'eau, ou « niveau », des rivières et des lacs à travers le pays. En collaboration avec des partenaires financiers, notamment les provinces, les territoires et les autorités locales chargées de la conservation, nous exploitons des milliers de stations hydrométriques à travers le Canada. Ces stations hydrométriques fournissent des données essentielles utilisées par les scientifiques, les ingénieurs, les décideurs politiques et les communautés.
Notre rôle de technologues en hydrométrie nécessite un travail sur le terrain et au bureau. Nous visitons les stations de notre région plusieurs fois par an pour vérifier les données et effectuer l'entretien courant. Au bureau, nous organisons et interprétons les données, entretenons l'équipement et planifions et préparons les prochaines sorties sur le terrain. Notre travail permet aux Canadiens de mieux comprendre la quantité d'eau qui s'écoule dans certaines rivières, ruisseaux et autres cours d'eau à un moment donné.
Les données que nous recueillons servent à diverses activités:
• prévision des inondations,
• gestion des ressources en eau,
• surveillance environnementale,
• conception d'infrastructures,
• production d'électricité et
• même planification des loisirs.
Elles fournissent des informations de base qui permettent aux Canadiens de gérer et d'utiliser de manière durable l'une des ressources les plus vitales et les plus dynamiques du pays.
À gauche: Craig Paul apportant du matériel d'arpentage à la station 04FA002 – Rivière Kawinogans près de Pickle Crow, 2024-10-02 (photo de Sean Arruda).
À droite: Michael Dodd-Smith examine les données enregistrées par les enregistreurs lors d'une crue à la station 02AB027 – Rivière Whitefish près de Stanley, 29 avril 2025 (photo de Tanner Booth).
Pour comprendre la quantité d'eau qui s'écoule dans une rivière, nous mesurons deux valeurs: le niveau d'eau (niveau) et le débit.
Mesure du niveau
À chaque station hydrométrique, des capteurs immergés enregistrent en continu le niveau de la rivière. Le niveau correspond à la hauteur de l'eau de la rivière par rapport à un point fixe situé à proximité. Ces capteurs sont au cœur de chaque station, collectant et transmettant discrètement des données tout au long de l'année. Lors de visites régulières des stations, nous vérifions également l'exactitude des données enregistrées et ajustons les capteurs si nécessaire. Ces contrôles sont essentiels pour vérifier que les capteurs automatiques fonctionnent correctement et pour garantir l'intégrité des enregistrements à long terme. Les données collectées à distance sont utilisées pour modéliser le débit d'eau dans la rivière.
À gauche: Un technicien en hydrométrie tient fermement une mire de nivellement pendant qu'il mesure les hauteurs des repères (photo de Tanner Booth).
À droite: Sean Arruda enregistre une mesure de niveau et la compare aux données enregistrées par l'enregistreur de données à la station 04DC001 – Rivière Winisk en aval de l'affluent de la rivière Asheweig, 2025-09-10 (photo de Tanner Booth).
Mesure du débit
Alors que le niveau nous indique la hauteur (ou la bassesse) du niveau d'eau d'une rivière, le débit nous indique le volume d'eau qui passe à un point donné au cours d'une période donnée. Il est calculé en multipliant la section transversale de la rivière par la vitesse de l'eau. Et tandis que les données sur le niveau peuvent être collectées presque entièrement par des capteurs placés dans l'eau, la méthode la plus fiable pour mesurer le débit consiste à faire appel à un technicien sur place.
À gauche: Lauren Bourke remorquant un bateau amarré sur la rivière Blackwater, à Beardmore, en Ontario, afin de mesurer le débit à l'aide d'un profileur acoustique de courant Doppler (ADCP), le 15 mai 2025 (photo de Tanner Booth).
À droite: Craig Paul effectuant une mesure du débit à partir d'un bateau, examinant les données recueillies sur la rivière Otoskwin, près de Pickle Lake, en Ontario (photo de Sean Arruda).
Dans les petites rivières, les techniciens pataugent dans l'eau et utilisent un instrument pour mesurer progressivement la vitesse de l'eau à des profondeurs spécifiques. Pour les grandes rivières, nous utilisons des capteurs spécialisés montés sur des bateaux et un logiciel sophistiqué qui nous indique la vitesse et la profondeur de l'eau lorsque nous traversons la rivière. Les données sont traitées instantanément et le débit est calculé automatiquement.
L'hiver ajoute une autre couche de complexité. Lorsque la glace recouvre la rivière, nous forons une série de trous - généralement une vingtaine ou plus - à travers la rivière gelée afin de mesurer le débit de l'eau sous la glace. Ces mesures sont difficiles à obtenir, mais elles sont cruciales, car elles fournissent une image complète du comportement de la rivière au fil des saisons.
Une fois que nous avons mesuré le niveau et le débit d'une station, nous reportons les valeurs sous forme de points de données sur un graphique appelé courbe de débit. Le graphique de la courbe de débit sert de modèle prédictif pour cette rivière spécifique. Cela nous aide à estimer le débit d'eau, même lorsque nous ne mesurons que le niveau d'eau tout au long de l'année.
À gauche: Tanner Booth surveille les données de débit en direct recueillies sous la glace de la rivière Pic, près de Marathon, en Ontario, le 16 janvier 2025 (photo de Sean Arruda).
À droite: Michael Dodd-Smith fore des trous dans l'épaisse couche de glace de la rivière Winisk, le 26 mars 2025 (photo de Sean Arruda).
Pourquoi est-ce important ?
Les données recueillies grâce à ces mesures minutieuses sont utilisées dans de nombreux domaines de la vie canadienne : gestion des risques d'inondation, interventions d'urgence, conception d'infrastructures, utilisation industrielle et agricole de l'eau, conservation de l'environnement, analyse des changements climatiques, loisirs, etc. Chaque chiffre de notre base de données représente des heures de travail sur le terrain et derrière un ordinateur, souvent dans des environnements très éloignés et accidentés.
Les données recueillies sont mises à la disposition du public sur le site https://wateroffice.ec.gc.ca/ et contribuent directement à la compréhension que le Canada a de ses cours d'eau, ainsi qu'aux objectifs de conservation et de gestion de programmes tels que le Réseau des rivières du patrimoine canadien (RRPC). Le fait de disposer d'une source publique de données de haute qualité, à long terme et en temps quasi réel sur le niveau et le débit des eaux permet de garantir que les rivières et les lacs, y compris ceux que célèbre le Réseau des rivières du patrimoine canadien, sont compris et gérés de manière responsable. Il est très gratifiant de savoir que notre travail aide les Canadiens à rester informés, préparés et connectés à l'une de nos ressources naturelles les plus importantes.
Ci-dessus: Survol d'une section de rapides le long de la rivière Pipestone, dans le parc provincial Pipestone River, le 30 mai 2024 (photo de Sean Arruda).