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Rivière Shelburne

Désignée


Province
Nouvelle-Écosse
Length
53km

Carte de l'histoire

Chaque carte narrative d’une rivière du patrimoine canadien comporte diverses représentations visuelles de données géospatiales, du texte, des photos, des vidéos et des liens externes.

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Patrimoine naturel

La vallée de la rivière Shelburne est le résultat de processus géologiques naturels. Soumise au frottement constant des glaciers et aux incendies, la structure granitique sous-jacente de la région est exposée; la terre y laisse place à de nombreux blocs rocheux, blocs erratiques et eskers. Les tourbières, les landes et les terres humides de cette voie navigable au lent débit sont le fruit de cette géologie et de cette histoire naturelle sous-jacente.

Le bassin hydrographique compte certains des secteurs les plus stériles de la Nouvelle-Écosse, ainsi qu’une partie des dernières forêts anciennes de pins et de pruches. Le programme biologique international de la rivière Shelburne a été mis en application entre les lacs Sand et Rossignol dans un de ces anciens peuplements de pruches du Canada où les arbres matures atteignent un diamètre de 125 centimètres.

La stérilité du bassin de la Shelburne ainsi que le fait qu’il est le plus éloigné de la Nouvelle-Écosse ont contribué à sa protection. L’absence de sol productif, l’épaisseur de la lande et les terres humides ont découragé les pionniers et les initiatives d’aménagements. Par conséquent, le secteur fournit un excellent habitat à l’orignal, à l’ours et aux oiseaux, surtout pour les espèces dont la reproduction nécessite de vastes étendues calmes et éloignées. Cependant, il y a de nombreuses espèces, tant animales que végétales, qui sont considérées en voie de disparition, dont la tortue mouchetée, l’orignal de la Nouvelle-Écosse continentale, la martre d’Amérique et l’érioderme mou.

Patrimoine culturel

L’être humain est arrivé dans la région de la Shelburne très peu de temps après le retrait des glaciers, comme en témoignent les artéfacts de pierre vieux de 5 000 ans. Les Premières Nations Mi’kmaqs parcouraient la région en canot et utilisaient la Shelburne comme voie de transport principale vers l’intérieur des terres, ainsi que pour se nourrir. À leur arrivée, les Européens ont suivi les mêmes routes vers l’intérieur des terres à des fins d’exploration, de chasse, de pêche et de piégeage. Depuis que l’être humain la fréquente, la Shelburne est accessible en canot, la façon la plus commode et la plus prisée de parcourir cette rivière du patrimoine.

La Shelburne a aussi servi au flottage du bois au cours du 19e siècle. Les billots récoltés en amont flottaient jusqu’aux moulins à scie en aval. Des barrages temporaires étaient bâtis en certains endroits le long du cours d’eau afin d’emmagasiner de l’eau pour le flottage.

Il y a en outre bien des contes populaires portant sur des gens qui voyageaient fréquemment par la rivière Shelburne. Le conte le plus connu est celui de Jim Charles, un Mi’kmaq ayant prétendu avoir trouvé de l’or au cœur de la nature sauvage de Tobeatic bordant la rivière. L’histoire de Jim est encore racontée de nos jours; il y a même un gros bloc de granite qui porte son nom : le rocher Jim Charles.

En 2015, le ministère de l’Environnement de la Nouvelle-Écosse s’est associé au Mersey Tobeatic Research Institute pour remettre en état la cabane Cofan. Celle-ci se trouve près du lac Sand Beach, dans le réseau hydrographique de la rivière Shelburne, tout comme plusieurs autres cabanes qui ont servi d’avant-postes aux gardes du refuge de gibier Tobeatic des années 1930 aux années 1960. En 2018, la plupart de ces cabanes étaient irréparables ou avaient été avalées par la nature. Cependant, elles témoignent encore de la longue histoire et de la culture des gens qui comptaient sur cette rivière à une époque plus récente.

Patrimoine récréatif

Le canot demeure le meilleur moyen d’explorer la Shelburne et son vaste réseau d’affluents et de lacs. Les sports de pagaie se pratiquent plus aisément quand le niveau d’eau est élevé, lorsqu’il est alimenté par les sources. Bien que l’eau soit plus chaude dans les mois de juillet et d’août, les pagayeurs sont souvent astreints à de longs portages. La région est essentiellement éloignée; et si la majeure partie de la pagaie se fait en eaux relativement calmes, des habiletés de pagayeur intermédiaire et une expérience des excursions en milieu sauvage et éloigné sont essentielles. À partir de la Shelburne, les pagayeurs peuvent avoir accès aux rivières Tusket, Sissiboo, Roseway et au cours supérieur de la rivière Mersey, ainsi qu’à une suite de lacs menant au parc national Kejimkujik. La boucle des « Tent Dwellers », popularisée en 1908 par Albert Bigelow Paine, demeure l’une des excursions de cinq jours les plus prisées. Il est possible de trouver la plupart des voies canotables, des sentiers de portage et des emplacements de camping sur divers sites Web ainsi que sur la carte intitulée Into the Tobeatic offerte par le ministère de l’Environnement de la Nouvelle-Écosse.

Fait intéressants

La boucle de canotage sur la Shelburne a été popularisée par Albert Bigelow Paine en 1908 dans son livre intitulé « The Tent Dwellers ». Dans ce récit humoristique, Paine relate une excursion de pêche d’un mois en compagnie d’un ami et de deux guides Mi’kmaqs. Depuis, de nombreux autres livres ont été publiés sur la rivière Shelburne et l’aire de nature sauvage Tobeatic adjacente, notamment Into the deep unknown, de Mike Parker et Paddling the Tobeatic, d’Andrew L. Smith.

Gestionnaires de rivières

La rivière Shelburne est gérée par le ministère de l’Environnement (en anglais seulement) de la Nouvelle-Écosse et par des groupes d’intendance locaux.

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Désignation

La rivière Shelburne a été désignée dans la totalité de ses 57 kilomètres comme rivière du patrimoine canadien en 1997 pour ses valeurs naturelles et récréatives exceptionnelles. La rivière offre aux pagayeurs une réelle expérience dans la nature sauvage, à commencer par l’aire de nature sauvage de Tobeatic (en anglais seulement) et les terres humides qui la traversent, les eskers et l’un des plus vastes peuplements de vieux pins, d’épinettes rouges et de pruches toujours debout en Nouvelle-Écosse. Une expérience digne de celle que vivaient les Mi’kmaq il y a quelques siècles.

Ressources

titre type fichier
Rivière Shelburne Rapport décennal 1997 – 2007 Archived / archive en anglais seulement Rapports décennaux PDF sur Rivière Shelburne Rapport décennal 1997 – 2007
Rivière Shelburne Rapport décennaux 1997 - 2007 Archived / archive en anglais seulement Rapports décennaux PDF sur Rivière Shelburne Rapport décennaux 1997 - 2007

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Texte de la plaque

Les plaques des rivières du patrimoine canadien offrent un bref coup d’œil sur les raisons pour lesquelles une rivière a été désignée dans le système. Elles sont souvent situées à proximité de l'un de ses sites historiques importants et mettent en valeur certaines des valeurs naturelles, culturelles et récréatives les plus importantes de la rivière.

Rivière Shelburne texte de la plaque

La rivière Shelburne - La rivière Shelburne, d’une longueur de 53 kilomètres, est l’une des dernières rivières demeurées à l’état naturel en Nouvelle-Écosse. Elle prend sa lointaine source au lac Buckshot, au cœur de l’aire naturelle de Tobeatic, puis elle serpente au hasard des vallées glaciaires, des terrains dénudés et des terres humides jusqu’au lac Irving. De la, la rivière poursuit sa course à travers des forêts d’épinettes, de pins et de pruches avant de se jeter dans le lac Rossignol. La Shelburne a représente l’un des maillons importants du réseau fluvial qui servait de circuit aux Mi’Kmaw. Aujourd’hui, on peut voir, sur cette rivière, des amateurs des grands espaces descendre en canot au fil de l’onde; certains refont le fameux parcours que célébrait un ouvrage de 1908 THE TENT DWELLERS. La désignation de cette rivière dans le Réseau de rivières du patrimoine canadien lui confère une reconnaissance nationale et assure la protection de cet important cours d’eau.